« Ferme les yeux, tout ce que tu vois t’appartient. » – Jean Giraudoux.
11h30 : Je devrais déjà m’être présentée à Vous, mais décidément, je joue de malchance avec cette horloge qui m’inflige des retards consécutifs.
11h47 : Je vous rejoins enfin! Je passe la porte de Votre lieu de travail, et je Vous vois: mes yeux glisse sur Vous. Vous êtes là. Juste là devant moi. 12 jours sans votre présence, sans Vous. Sans N/nous.
12 jours où mon esprit s’est nourrie de ma faim de Vous. Et je Vous observe, ces quelques minutes où Vous ne tournez pas la tête vers moi. Pas de suite, me laissant languissante, me laissant en attente. Votre peau, Vos bras, Votre cou, Votre nuque. J’inscris en moi chacun de ces détails que j’aime tant de Vous. Et je réalise combien Vous m’avez manqué.
Je suis là, derrière Votre comptoir, à Vous observer, attendant Votre regard, avec cette envie de venir à Vos pieds, de me jeter face contre terre, Vous présenter mes respects. Et Vous tournez la tête vers moi:
« Tu as décidément un problème avec la ponctualité! »
Une petite pique que j’accepte sans aucun problème car je sais que Vous tenez à la ponctualité. Mais je lis dans Vos yeux le plaisir de me voir, je vois à Votre sourire que oui, je Vous ai manqué.
Vous Vous levez, me tournant le dos, et je continue de Vous observer: Vos épaules musclées, Vos fesses…. Oh mon Maître!! Vos fesses!!! Votre corps est un supplice pour moi qui meurt d’envie de Vous toucher. Ce corps qui me fait chavirer, auquel je m’abandonne. Je n’ai qu’à fermer les yeux pour revoir encore et encore ces images de Vous, et je ne m’en prive pas.
Vous venez vers moi, me tendant un billet:
« Va N/nous chercher une bouteille de vin. Fraîche si possible »
Je traverse la route, entre dans ce magasin. La vendeuse me fixe un instant. Décolleté profond, jupe en cuir noir, veste en cuir rouge…. et bien évidement, mon collier. C’est celui-là qu’elle fixe en me disant « Bonjour ».